Alpine célèbre son premier podium en Hypercar

Durant une bonne partie de la seconde moitié des 6 Heures de Fuji, c'est la voiture sœur n°35 qui semblait la plus susceptible de se hisser sur le podium au Japon, grâce à un excellent relais de Charles Milesi, mais une pénalité (drive-through) infligée au Français pour un contact avec une LMGT3 alors qu'il la dépassait a propulsé la n°36 partagée par Nicolas Lapierre, Mick Schumacher et Matthieu Vaxivière à son tour sous les feux des projecteurs.

Ce dernier avait placé la voiture en 15e position parmi les 18 protagonistes de haut calibre lors des qualifications, manquant de trois dixièmes la qualification pour l'Hyperpole. Au début de la course, Schumacher a survécu à l’incident du premier virage qui a touché la n°35 au deuxième tour, en prenant la zone de dégagement pour l'éviter et en passant à l'offensive.

Après avoir dépassé Edoardo Mortara sur la Lamborghini à l'issue d'un duel épique, l'Allemand a pris le dessus sur Jean-Éric Vergne sur la Peugeot et de Neel Jani sur la Porsche Proton Competition avant de céder le volant à Vaxivière, mais le Français a écopé d'une pénalité pour ne pas avoir respecté les drapeaux jaunes.

L'expérimenté Lapierre prenait ensuite le volant, tandis que Schumacher revenait dans le cockpit pour le dernier relais, faisant preuve d'une superbe vitesse pour subtiliser la 5e place à Oliver Rasmussen avant de rattraper et de dépasser l'autre Hertz Team JOTA pilotée par Norman Nato à quelques tours de l'arrivée.

De plus, la lutte pour la quatrième place s'est transformée en une lutte pour la troisième place en raison d'une pénalité (drive-through) infligée à Ryo Hirakawa sur la Toyota n°8. Le plongeon de Schumacher  à l'intérieur dans le dernier virage au tour 208, allié à une solide défense dans la ligne droite principale immédiatement après, a assuré à l'A424 son premier podium en Hypercar à la fin au terme de sa campagne inaugurale dans la catégorie, après plus d'un an de développement et de travail acharné en coulisses.

« C'est un résultat positif pour l'équipe et toutes les personnes impliquées dans le projet », a reconnu le jeune homme de 25 ans. « Nous méritions ce podium après nous être battus si durement alors que le succès n'était pas de notre côté. Heureusement, cela n'a pas été le cas [au Japon], mais nous devons encore travailler sur notre rythme. Nous allons dans la bonne direction et nous voulons aller plus loin. Nous sommes tous ici pour gagner, alors continuons à donner tout ce que nous avons ».

« Nous nous améliorons d'une course à l'autre, et nous l'avons encore confirmé ici à Fuji », ajoute Lapierre. « Nous nous rapprochons progressivement du rythme des meilleures équipes et nous avons bénéficié d'une excellente fiabilité au cours des trois dernières courses. L'équipe a fait du bon travail en prenant des décisions stratégiques judicieuses et en effectuant de bons arrêts au bon moment. Même si nous avons encore beaucoup de travail à faire à l'avenir, il y a beaucoup de points positifs. »

Alors qu'il ne reste plus qu'une manche au calendrier 2024 du WEC - les Bapco Energies 8 Hours of Bahrain (31 octobre - 2 novembre) - le Team Principal Philippe Sinault s'est déclaré satisfait des progrès réalisés, Alpine Endurance Team souhaitant terminer la saison en beauté.

« Depuis quelques courses, le projet se caractérise par une bonne dynamique, et ce podium confirme ce sentiment », a souligné le Français. « Dès les premiers tours à Fuji, nous étions dans le coup. La course a été très disputée, avec une lutte constante tout au long du peloton entre d'excellents pilotes représentant tous les constructeurs présents. 

Nous n'avons pas été épargnés au départ, victimes d'un accrochage, mais notre rythme nous a permis de rester concentrés et motivés. Grâce au talent de nos pilotes, au potentiel de la voiture et à l'engagement et au travail de l'équipe, nous avons pu obtenir ce beau résultat. »