Anthony Davidson teste le simulateur de la Peugeot 9X8 Hypercar
Photo: Peugeot TotalEnergies
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Anthony Davidson teste le simulateur de la Peugeot 9X8 Hypercar

Le commentateur officiel du FIA WEC et champion du monde 2014 s'est récemment rendu en France pour tester le simulateur du team TotalEnergies Peugeot.

Davidson était présent aux côtés de l'hebdomadaire britannique Autosport et voici ce qu'il a confié au journaliste Gary Watkins sur son expérience dans le simulateur virtuel de la Peugeot 9X8 Hypercar sur le circuit des 24 Heures du Mans.

« Ils doivent se battre avec le volant, bien plus que je ne l'ai jamais fait... Ils méritent vraiment leur salaire ! », lance d’emblée Davidson. « Les voitures sont vraiment passionnantes à regarder et la Peugeot a un look original sans aileron arrière - l'un des avantages du nouveau règlement est la liberté qu'il donne aux concepteurs. C'était bien d'avoir l'occasion de conduire la 9X8 dans le simulateur pour mieux la comprendre et découvrir à quel point les nouvelles voitures sont différentes des prototypes que j'ai pilotés durant ma carrière. »

« J'ai tout de suite eu une idée de la masse du véhicule et de l'inertie engendrée... la voiture n'aime pas du tout freiner fort et changer de direction en même temps. Lorsque vous avez un moment de répit et que vous faites glisser la voiture, elle glisse plus longtemps que vous ne le pensez. Elle n'aime pas être ballottée. »

« Je pouvais vraiment sentir le poids dans la courbe Dunlop et dans l’enchaînement menant au Tertre Rouge. Il m'a fallu quelques tours pour prendre le virage Dunlop à plat. Je me suis dit : 'Wow, cette voiture veut sous-virer alors que je veux la mettre à l'équerre à gauche dans la chicane'.  Le virage à droite à la sortie de la chicane et au sommet de la courbe était vraiment impressionnant. Ensuite, dans le gauche-droite qui vous emmène vers le Tertre Rouge avant Mulsanne, je pouvais vraiment sentir l'effet balancier causé par le poids. Une LMH n'est certainement pas aussi agile que ne l’étaient les LMP1et LMP2 que j'ai pilotées à la fin de ma carrière. Avec le poids supplémentaire, c'est normal. C'est de la physique simple ».

Gary Watkins a également posé deux dernières questions à Davidson après son passage dans le cockpit virtuel d'un prototype contemporain. L'une est spécifique à la 9X8 : a-t-il ressenti l'absence d’aileron arrière au volant de la voiture ?

« Je n'y ai même pas pensé lorsque j'étais dans le simulateur. Bien sûr, l'impact visuel est important lorsque vous regardez une voiture sans aileron arrière. Nous avons tous grandi en admirant ces voitures de course avec des ailerons à l'arrière ! Cette voiture développe sa force d'appui grâce à l’effet de sol. Si l'on peut équilibrer la voiture sans l’aileron à l'arrière, pourquoi pas ? »

Enfin, Gary Watkins a demandé si le bref passage de Davidson dans le simulateur Peugeot avait aiguisé son appétit pour un retour éventuel dans le nouvel âge d'or de la course automobile ?

« Je sais que la Peugeot a l'air conditionné, ce que la Toyota n'a jamais eu et qu'elle offre donc un peu de confort à un vieil homme comme moi. Mais j'ai fait mon temps sur les circuits : je vais plutôt commenter de ce que je vois à la télévision ».

Davidson sera à nouveau au poste de commentateur pour les 6 Heures de Portimao (dimanche 16 avril).

Interview de Gary Watkins (Autosport)