Bahreïn : Ferrari gonflé à bloc pour la finale de la saison du WEC 2022!
Les pilotes LMGTE Pro du cheval cabré Antonio Fuoco et Alessandro Pier Guidi sont prêts à en découdre !
Rappelons ici à ceux qui ne le sauraient pas encore que les Bapco 8 Heures de Bahreïn constituent non seulement la clôture du Championnat du monde d’Endurance FIA 2022, mais aussi la TOUTE DERNIERE apparition en course de la catégorie LMPTE Pro.
En dix ans d’existence de cette catégorie dans le cadre du FIA WEC, les voitures rouges sont les plus victorieuses avec 30 succès – tous remportés par AF Corse – dont les 24 Heures du Mans en 2012, 2014, 2019 et 2021.
Ferrari rallie Bahreïn en tête du classement du Championnat du Monde d’Endurance FIA des Constructeurs GT, avec un petit point d’avance sur Porsche, son rival de toujours… Tout reste donc à jouer ce week-end.
Pour ce qui concerne le Championnat du Monde d’Endurance FIA des Pilotes GT, Alessandro Pier Guidi et James Calado, le duo de la Ferrari 488 GTE EVO n°51, est le mieux placé pour le titre, avec onze points d’avance sur l’équipage de la Porsche n°92.
Avec 93 points, les pilotes de la Ferrari n°52 Miguel Molina et Antonio Fuoco sont toujours dans la course au titre.
Antonio Fuoco et Alessandro Pier Guidi font le point au Bahreïn…
Quel bilan faites-vous de votre saison jusqu’à maintenant ?
Antonio Fuoco : « Jusqu’à maintenant, je crois que je suis assez content de cette saison. Ca s’est plutôt bien passé, avec des hauts et des bas, mais je pense que dans l’ensemble c’est une saison positive car c’est ma première en tant que pilote d’usine. »
Alessandro Pier Guidi : « Jusqu’à aujourd’hui la saison s’est plutôt bien passée, mieux que je l’espérais en début d’année au regard de la performance. Nous avons optimisé chacune de nos courses et c’est pour cela que nous sommes en tête en ce moment. Je ne pense pas que ça ne corresponde la performance que nous avions en début de saison, mais c’est bien d’être dans cette position !
Quels ont été les temps forts ?
Antonio Fuoco : « Je ne vois pas de moment fort en particulier, car je pense que nous en avons eu peu, comme le podium au Mans et aussi celui de Monza, où nous étions en tête jusqu’à deux tours de la fin quand nous avons dû nous arrêter et laisser filer la victoire. »
Alessandro Pier Guidi : « Le moment fort de la saison a été Spa-Francorchamps, où nous avons réussi à gagner une course qui était vraiment difficile. Nous étions très lents sur le sec mais quand les conditions sont devenues difficiles, avec une belle stratégie au stand et un beau pilotage de James (Calado, ndlr) et moi-même, nous avons réussi à gagner la course, c’était vraiment inattendu. Pour moi, c’est le moment le plus fort, le sommet de notre saison. »
Qu’est-ce qui a été plus difficile ?
Antonio Fuoco : « Nous avons connu beaucoup de moments difficiles. Par exemple à Spa-Francorchamps, où nous nous sommes bagarrés jusqu’aux tout derniers tours avec la 51, mais même avec la Porsche, c’était assez intense avec des conditions différentes tout au long de la course, alors c’était agréable. »
Alessandro Pier Guidi : « Il est sûr que la course la plus excitante a été Spa-Francorchamps, car c’était une victoire inattendue, et la décrocher était formidable. Nous nous sommes battus jusqu’au dernier virage dans des conditions difficiles, avec beaucoup d’eau. Il y a eu le drapeau rouge, c’était difficile et nous avons réussi à gagner, alors c’est cette course-là qui a été la plus difficile. »
Y a-t-il eu des surprises en 2022 ?
Antonio Fuoco : « Il n’y a pas eu de surprise en 2022. Honnêtement, je pense que la course la plus excitante est à mon avis Monza, parce que nous avons essayé de nous battre jusqu’au bout avec la Corvette et malheureusement, nous avons dû faire un ravitaillement express à deux tours de la fin et ainsi perdu la victoire. »
Alessandro Pier Guidi : « Je n’ai pas eu de grosse surprise depuis le début de la saison, pour être honnête. La plus grande, c’est peut-être d’être en tête du championnat à une course de la fin ! »
Comment travaillez-vous avec l’équipe et vos coéquipiers ?
Antonio Fuoco : « Je pense que nous avons bien travaillé avec mes coéquipiers. Miguel (Molina, ndlr) nous connaissions déjà mais c’est la première fois que nous travaillons ensemble. C’était bien car nous avons les mêmes sensations avec la voiture, c’était donc très facile de trouver un bon compromis pour nous deux. Nous avons eu quelques bons moments, quelques bonnes courses et je pense que nous avons vraiment bien travaillé. C’est une bonne chose pour nous mais aussi pour l’équipe, je pense. »
Alessandro Pier Guidi : « Nous avons très bien travaillé avec l’équipe et avec James tout au long de la saison, et c’est pour cela que nous sommes en tête. Nous voulons optimiser chaque course, nous essayons de marquer autant de points que possible, et je crois que nous y sommes presque parvenus. Je pense que nous pouvons regarder en arrière sans aucun regret, et c’est aussi un très beau travail d’équipe. »
Quel est l’objectif pour Bahreïn ?
Antonio Fuoco : « Bahreïn est un circuit assez difficile, particulièrement pour la dégradation des pneus car s’est une course très longue. Nous commençons la course sous une météo chaude, donc l’aspect majeur sera de gérer les pneus, spécialement sous la chaleur. J’aime bien le circuit, j’y ai de bons souvenirs. C’est un circuit difficile, notamment en ce qui concerne les points de freinage. Par exemple, au virage 1 et même au virage 10 c’est assez compliqué. C’est facile de bloquer les roues avant dans ce virage. C’est un circuit difficile, donc, mais je l’aime bien.
« Je pense que l’objectif à Bahreïn sera de faire de notre mieux, comme toujours. Nous savons que ce sera plutôt compliqué pour nous. La stratégie, c’est d’attaquer dès le départ. Nous allons essayer de gagner le titre constructeurs et aussi le titre des pilotes avec la 51. »
Alessandro Pier Guidi : « Bahreïn est un beau circuit, assez complet en termes de pilotage, il y a des virages rapides, lents, des gros freinages. C’est un circuit très technique, et toujours un peu difficile en termes de dégradation des pneus, je pense que nous devons travailler là-dessus ce week-end. Il est sûr que la gestion des pneus sera le facteur clé, ça doit être fait convenablement – et même parfaitement – si on veut finir la course en bonne forme. Pour moi, Bahreïn est un beau circuit à cause des deux titres que j’ai remportés ici. C’est donc un grand souvenir. »
Qu’en est-il de votre avenir en FIA WEC ?
Antonio Fuoco : « Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve en FIA WEC. En ce moment, je veux juste me concentrer sur cette dernière course. Et après, nous commencerons à réfléchir avec Ferrari sur l’avenir, pour savoir où je serai l’année prochaine et dans quel championnat je courrai. »
Alessandro Pier Guidi : « Quand on voit le nombre de constructeurs impliqués en 2023, l’avenir du FIA WEC est bien sûr grandiose. Pour ce qui me concerne, je ne suis sûr de rien car nous attendons la décision de Ferrari à propos des pilotes pour l’année prochaine. J’espère être là, car le championnat sera fantastique. J’espère être toujours en FIA WEC, parce que si j’y suis, cela voudra dire que je serai en Hypercar, et c’est mon rêve. Alors attendons de voir ce qui va se passer. »