Keiko Sugiura, Grand Marshal à Fuji

La cinquième manche du Championnat du Monde d'Endurance FIA  2022 a retrouvé le Japon après un interlude de deux ans, des suites de la pandémie de Covid-19. Pour lancer les bolides à l’assaut du Fuji International Speedway, la médaillée d'or japonaise la plus âgée, Keiko Sugiura, a présenté le drapeau national sur l'emblématique ligne droite, au pied du mont Fuji.

Keiko Sugiura connait le Fuji Speedway, le circuit ayant été le théâtre de plusieurs disciplines lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, reportés l’année d’après. Elle s'y est également entraînée.

Vainqueur du contre-la-montre féminin et de la course sur route C1-3 aux JO 2020, Keiko Sugiura a également décroché l'or lors des Championnats du monde 2017 et 2018.

Pas plus tard que le mois dernier, l’athlète de 51 ans a remporté la course sur route C3 lors des Championnats du monde de para cyclisme sur route 2022 et elle n'a pas l'intention de raccrocher puisqu'elle s'entraîne désormais pour Paris 2024 où elle vise le record de la médaillée d'or la plus âgée. Après cela ? Eh bien, il y aura les Jeux asiatiques de 2026 à Nagoya !

Lors des 6 Heures de FUJI, son programme était nettement moins chargé. Invité par le circuit et le WEC, Keiko Sugiura a pu apprécier chaque moment avant d’abaisser le drapeau national, donnant ainsi le départ de ces 6 Heures de compétition intense

Que ressentez-vous d’être Grand Marshal de ces 6 Heures de Fuji ? « C'était très excitant. Le mois dernier, j'ai moi-même participé à une   compétition. Je sais donc ce que représente l'attente, tous les concurrents ressentaient la même chose que moi. C'était un honneur pour moi d'être ici et j’ai beaucoup de chance d'en faire partie. C'est merveilleux de voir tout le monde impliqué dans un seul événement et je suis vraiment reconnaissante à chacun, pas seulement aux pilotes, mais aussi à tous ceux qui œuvrent en coulisse. »

Quel effet cela fait-il de prendre part à nouveau à un événement international important au Japon ? « Les Jeux olympiques de Tokyo ont été reportés d'un an, ce qui a rendu les choses difficiles pour les concurrents, alors j'imagine que tout le monde est très heureux d'être de retour ici. Cela a dû être difficile pour les compétiteurs de voir leur programme interrompu, mais je sais que tout le monde est heureux de voir cet événement revenir. »

Y a-t-il des similitudes entre la compétition cycliste et la course automobile ?« Il y a beaucoup de similitudes, avec l'entraînement, la concentration, le travail d'équipe et ensuite la façon dont sont planifiées les stratégies. Les voitures sont plus rapides mais la compétition est similaire à bien des égards ! »