Interview Bruno Spengler : « Un prototype LMP1… c’est vraiment impressionnant ! »
Photo: WEC / Adrenal
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Interview Bruno Spengler : « Un prototype LMP1… c’est vraiment impressionnant ! »

Dans tout juste une semaine, le Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) fera son retour en piste pour les TOTAL 6 Heures de Spa-Francorchamps, qui se dérouleront à huis clos.

Bruno Spengler y fera sa deuxième apparition en WEC, au volant de la Enso CLM P1/01 n°4 de ByKolles Racing (catégorie LMP1).

L’endurance n’est pas étrangère à ce pilote canadien né en France : l’an dernier, il avait disputé les 1000 Miles de Sebring chez BMW. Concurrent régulier de l’IMSA, il a également roulé auparavant dans des épreuves de 24 heures à Daytona, à Spa-Francorchamps et au Nürburgring. Mais Spa-Francorchamps marquera la première apparition en compétition de Bruno Spengler au volant d’un prototype LMP1… L’ancien champion de la série allemande DTM nous en dit plus dans cet entretien exclusif.

1.    Ravi de vous revoir en WEC, Bruno ! Qu’attendez-vous le plus de cette course à Spa-Francorchamps ?
"Pour moi, c’est un gros défi et c’est ce qui me rend le plus impatient. Un prototype LMP1, c’est totalement différent par rapport à ce dont j’ai l’habitude – c’est vraiment impressionnant ! Maintenant, il me faut juste gagner autant d’expérience que possible avant Le Mans en septembre."
 

2.    Vous avez effectué dernièrement un test avec ByKolles. Comment s’est-il passé, pouvez-vous nous parler de cette première expérience au volant d’un prototype LMP1 ?
"D’une manière générale, ce test s’est bien passé. Nous avons connu quelques soucis mais pour moi, il s’agissait avant tout d’assimiler la voiture. J’ai bouclé environ 90 tours, ce qui est un bon début, mais j’ai vraiment besoin d’un peu plus de temps dans le cockpit. J’apprends vite, mais comme je l’ai dit, je dois adapter mon pilotage pour qu’il convienne à une LMP1. A Spa-Francorchamps, la clé sera de piloter autant que possible avant d’arriver au Mans. Dans l’ensemble, ce test a été extrêmement intéressant – c’est bien de continuer à apprendre et de s’essayer à une nouvelle voiture."
 

3.   Qu’avez-vous trouvé de plus surprenant dans la Enso CLM P1/01, quel fut votre ressenti et comment comparez-vous cette voiture à celles du DTM et aux GT de l’IMSA que vous avez pilotées précédemment ?
"Pour moi, le plus gros défi a été de m’habituer à l’appui. C’est une voiture légère et très rapide, et je dois apprendre à mieux gérer la vitesse en virage. Les voitures du DTM ont également beaucoup d’appui mais pas énormément d’adhérence mécanique, ce qui est pour moi une différence notable. Je dois aussi travailler ma vitesse en virage et les points de freinage."

4.   Quelle est votre expérience de Spa-Francorchamps ? S’agit-il d’un tracé que vous connaissez bien, et selon vous quelle est la clé d’un tour parfait sur ce circuit ?
"J’ai passé un peu de temps à Spa-Francorchamps en Formule Renault Eurocup au début des années 2000. J’y ai aussi disputé mes premières 24 Heures de Spa en 2015 avec Alex Zanardi et Timo Glock. Ce fut une grande expérience, nous avions une chance de finir sur le podium mais malheureusement la voiture à lâché vers la fin de course. La clé d’un tour rapide à Spa-Francorchamps, c’est de ne pas être trop agressif. Les virages sont très rapides, alors il faut y aller en douceur. Il faut trouver la bonne vitesse d’entrée et pouvoir la conserver tout en ayant une bonne sortie. Evidemment, nous savons que nos adversaires vont être très, très rapides. Nous l’avons déjà vu au Paul Ricard, où nous étions en essais, que nous manquons de rythme, mais Spa-Francorchamps sera pour nous un vrai test."

5.    SEn septembre, ce seront vos premières Heures du Mans. Comment vous préparez-vous pour l’une des plus grandes et aussi l’une des plus épuisantes courses d’endurance au monde ?
"Pour moi, avoir l’occasion de courir au Mans, ce sera extraordinaire et j’ai hâte d’y être. J’ai déjà disputé des courses de 24 heures à Daytona, à Spa-Francorchamps et au Nürburgring mais les 24 Heures du Mans figurent tout en haut dans ma liste personnelle et je suis très heureux de cette opportunité. En termes de préparation, j’ai un gros agenda avec BMW, ce qui va m’aider côté courses et bien sûr, j’ai un bon simulateur à la maison. Pendant le confinement, j’y ai passé énormément d’heures. Bien sûr, j’ai une séance de simulateur obligatoire en amont de la course elle-même et Spa-Francorchamps sera aussi pour moi un bel entrainement, qui me permettra d’aligner les tours. J’essaierai d’être aussi prêt que possible !"

Vous pourrez voir Bruno Spengler et les autres pilotes du WEC en action sur le circuit de Spa-Francorchamps grâce à l’application officielle FIA WEC – pour en savoir plus, rendez-vous ICI. Les informations pour la diffusion des TOTAL 6 Heures de Spa-Francorchamps et les chaînes de télévision concernées seront annoncées la semaine prochaine.