Nos plus belles photos des 6 Heures de Fuji

Nos photographes commentent leurs meilleurs clichés nippons.....

Cette année, les 6 Heures de Fuji ont bénéficié d'un soleil inhabituel le jour de la course, avec une météo variable les jours précédents, ce qui a donné à nos photographes matière à travailler et, mieux encore, de quoi s'enthousiasmer. 

Nous avons demandé aux 3 photographes officiels du WEC - - FIA WEC official photographers - - de partager avec nous leurs clichés favoris de la course et de nous les commenter. 

 

Gabi Tomescu

Le jour de la course, nous avons eu la chance de bénéficier d’une météo magnifique sur le Fuji Speedway. C'était la première fois de la semaine que les voitures étaient en piste avec le mont Fuji en toile de fond. Nous cherchons toujours à montrer où nous nous trouvons, et pouvoir cadrer les voitures avec le Fuji-San en arrière-plan raconte clairement une histoire. Il n'y a pas beaucoup de possibilités sur ce circuit qui vous donnent un tel cadre. Le virage n°1 était donc le spot parfait pour prendre le départ et les premiers faits de de course. J'ai eu de la chance quand les deux Peugeot sont passées simultanément.

Pendant la course, j'ai passé une heure dans la pitlane et je suis tombé sur ce fan dans le garage Ferrari. Cet homme se tenait sur une petite passerelle entre les murs rouges du garage, ce qui créait un angle parfait, noyé de rouge. Le fait qu'il porte un hachimaki (bandeau japonais), hachimaki sur lequel on peut lire "Hisshō" (必勝, "déterminé à gagner") rend cette photo encore plus explicite à mes yeux. Le rouge pourrait tout aussi bien provenir des portes (Tori) d’un sanctuaire n'importe où au Japon, mais c'était là, dans le garage n°15 et 16.

Je ne peux pas tout à fait m'attribuer le mérite de cette photo. C'était une photo de l'équipe Iron Lynx / Iron Dames, imaginée et mise en place par leurs photographes (Andrea Lorenzina & Stefano Arcari). Ils avaient choisi l’emplacement idéal au bas de la piste et le moment parfait, choisi pour cette belle lumière du soir et le mont Fuji sous ce fantastique ciel bleu azur. Je faisais mon repérage habituel sur la piste à ce moment-là. J'ai pris une photo rapide en essayant de ne pas interférer avec leur prises de vue et je suis vraiment heureux du résultat.

Harry Parvin

Pendant la première heure de la course, la bataille GTE Pro était vraiment intense. Au virage n°3, vous avez les voitures qui arrivent quasiment face à vous et qui prennent à grande vitesse le virage suivant à gauche. Avec ce cliché, j'ai pu montrer non seulement la vitesse à laquelle elles entrent dans le T3, mais aussi à quel point elles étaient proches. À ce moment-là, la Ferrari était juste derrière la Porsche, mais peu après, les deux Ferrari ont commencé à prendre le large pour remporter la victoire.

Nous savions que la lumière optimale serait en vue de l'arrivée, c'est pourquoi nous sommes tous sortis sur la piste pendant cette dernière heure pour capter cette lueur dorée. Les fans japonais avaient installé leurs petites tentes sur la berge de l'autre côté de la piste, devant quelques arbres, faisant un cadre intéressant en arrière-plan. L’obturateur de mon appareil a créé une petite étoile où la lumière se reflétait sur la Toyota n°8 bientôt victorieuse. C'est toujours agréable d'avoir une telle photo du gagnant, surtout quand il s’impose à domicile

La lumière sur la piste devenait de plus en plus belle de seconde en seconde. Marius et moi avons dû nous précipiter à la dernière minute dans la pitlane pour prendre les photos du vainqueur. Avec quelques minutes d'avance, nous sommes retournés au centre de presse pour déposer nos gros objectifs. Nous étions déjà en tenue ignifugée et nous pouvions donc simplement sortir et entrer dans le garage. Un rapide coup d'œil aux écrans a montré que ce serait Ferrari en GTE Pro, je suis allé directement à leur garage. Une fois sur place, toute l'équipe était déjà en route pour le mur des stands, j'ai trouvé alors une place juste à côté d'eux. La lumière, fantastique, était toujours là et passait par les ouvertures de la tribune en face, créant des taches dorées sur le goudron. Les deux Ferrari sont passées en formation et James Calado dans la n°51 a frôlé le mur au plus près des mécaniciens qui le saluaient depuis le mur des stands.

 

Marius Hecker

Normalement, nous essayons toujours d'avoir un photographe dans la pitlane mais la lumière était si belle pendant la dernière heure de course, nous sommes tous sortis sur la piste pour prendre autant de photos que possible. J'ai choisi ma position à un endroit qui montrait le trafic des voitures entre les virages 10 et 12, en face de l'hôtel nouvellement construit juste à côté de la piste. J'ai placé mon appareil photo juste au-dessus du sol et j'ai joué avec la pelouse devant moi. J'ai eu de la chance quand un groupe de voitures est passé et a rempli la piste joliment, tout en ayant la voiture n°31 WRT au premier plan. Oh, et la lumière était belle aussi...

Quand je suis rentré dans les stands, il était clair que la n°31 WRT allait gagner, mais dans le garage, tous les mécaniciens et pilotes étaient les yeux rivés sur les écrans. La n°41 était dans une lutte serrée avec la JOTA n°28 pour une place sur le podium. Lorsque la voiture a entamé son dernier tour, il était clair que les chances de dépassement étaient minces, voire nulles. Guillaume, le chef mécanicien de la n°41 était déçu et en arrière-plan vous pouvez voir Ferdinand assis sur une boîte à outils, effondré, après avoir réalisé qu'il devrait se contenter d’une 4e place.

Depuis le garage WRT, avec la déception d'un côté et les visages heureux de l'autre, j'ai dû courir dans la pitlane pour monter sur le podium. Ma performance à la Usain Bolt a été récompensée lorsque j'ai photographié le podium LMP2 et obtenu ce beau cliché de Sean Gelael au milieu des feux d'artifices et du champagne. Vous pouvez obtenir un bon cliché mais si vous vous tenez trop près, votre objectif (et vous-même) êtes noyés de champagne et toutes les photos qui suivent risquent d'être  floues !!.