Scott Dixon : “C’est une époque formidable pour l’endurance”
Scott Dixon, la légende de l’IndyCar au volant de la Cadillac V-Series. R n°3 aux 24 Heures du Mans, quatrième manche du FIA WEC, savoure l’opportunité d’ajouter à son extraordinaire palmarès une victoire au général dans la Sarthe.
Quand Scott Dixon est interrogé par fiawec.com sur la place qu’occuperait, parmi les nombreux succès de sa carrière, une victoire au classement général des 24 Heures du Mans, sa réponse est presque aussi rapide que lui : “Tout en haut, à hauteur d’un succès aux 500 Miles d’Indianapolis ou des titres en championnat IndyCar. C’est très spécial. C’est l’une de ces courses mythiques que tout le monde veut gagner et probablement l’une des plus difficiles à gagner.”
Pour la deuxième année consécutive, le sextuple champion IndyCar s’associe au Manceau Sébastien Bourdais et au Néerlandais Renger van der Zande dans la Cadillac V-Series. R n°3. Lors de la précédente édition dans la Sarthe, la “Caddy” a réussi une remarquable remontée après une série d’événements contraires pour terminer quatrième, juste derrière l’Hypercar américaine n°2 à la livrée bleue et engagée à l’année en FIA WEC.
“En ce qui concerne les LMDh, nous avons réalisé une belle performance avec les 3e et 4e places. Nous étions en quelque sorte les meilleurs de la catégorie. En face, les Hypercars LMH étaient trop rapides pour nous.”
“Tout se déroule vraiment bien !”
Pour le moment, la n°3 est en passe d’égaler ou d’améliorer son classement de l’an dernier. L’Hypercar à la livrée jaune sera la seule Cadillac en capacité de décrocher l’Hyperpole ce jeudi soir - la n°2 devra servir une pénalité sur la grille de départ - grâce à la performance fulgurante de Bourdais, qui n’a été surpassée que par Dries Vanthoor, le pilote BMW M Team WRT, lors des qualifications du mercredi.
“Seb a réalisé un superbe travail, en dépit du trafic”, souligne Scott. “Sans le trafic, il aurait pu grappiller deux ou trois dixièmes de plus. C’est bien de voir que la voiture est rapide. On ne sait jamais vraiment à quel point elle sera rapide quand on vient au Mans. Tout se déroule vraiment bien !”
De son propre avis, Scott Dixon n’a pas connu de difficultés à troquer l’IndyCar à laquelle il est habitué pour se familiariser à nouveau à la catégorie reine de l’endurance. Dans la semaine des 500 Miles d’Indianapolis, en mai, le Néo-Zélandais a passé une journée au simulateur pour Le Mans, afin de s’assurer qu’il sache autant les systèmes que les procédures.
Mais rien n’est comparable à la piste, et particulièrement au Mans. “On est toujours un peu plus prudent lors de la première séance, car détruire la voiture serait le pire qui puisse arriver.”
Ce serait d’autant plus dommageable que, selon Scott, la voiture et l’équipe ont tous les deux effectué des pas en avant depuis l’an dernier. “Nous nous sommes améliorés dans les virages et nous sommes plus efficaces sur d’autres aspects. Sur le plan des procédures, tout le monde travaille bien ensemble, ce qui aide les pilotes ainsi que pour les réglages. Tout le monde connaît son travail et sait ce dont on a besoin pour améliorer notre résultat de l’an passé.”
Mais il n’a pas échappé au pilote Cadillac Racing que le niveau de la concurrence a considérablement augmenté. “Le seul inconvénient de notre progression, c’est que tout le monde s’est également amélioré. Chaque équipe a progressé. A l’évidence, nous avons ici beaucoup plus d’Hypercars cette année, et certaines sont vraiment très rapides”, ajoute Scott Dixon, faisant allusion à la vitesse de pointe de ses adversaires, un domaine dans lequel les Cadillac n’ont pas impressionné jusqu’à maintenant.
Néanmoins, le champion de 43 ans a loué la croissance de la discipline. “Elle n’a peut-être jamais été aussi meilleure que maintenant. Ce qu’ont réalisé l’ACO, la FIA, le WEC et l’IMSA au niveau mondial pour permettre ces compétitions avec des voitures très similaires dans de nombreux pays est énorme. Cela aide les constructeurs à s’engager et cela leur offre une plus grande portée. C’est passionnant à voir. C’est une époque formidable pour l’endurance.”