Un rookie du WEC se fait déjà remarquer
Il y a plusieurs nouveaux noms sur la liste des engagés du WEC 2024, et l'un d'entre eux a fait des débuts très impressionnants lors de la course d'ouverture au Qatar, le mois dernier.
Erwan Bastard dispute sa première saison en WEC au sein de l'équipe Aston Martin GT3 D'Station et il a pris un départ encourageant aux côtés de ses équipiers Marco Sorensen et Clément Mateu, en se hissant sur la troisième marche du podium dès sa première course
Originaire du Loiret, dans le centre de la France, Bastard s'est rapidement adapté aux exigences du championnat d'endurance de voitures de sport le plus compétitif au monde, ce qui lui permet d'établir une base solide pour la deuxième manche à Imola ce week-end.
Bastard vient principalement du GT4 français et européen, ayant remporté en 2002 GT4 française et décroché, l’an dernier, une quatrième place dans la GT World Challenge Europe Endurance Cup au volant d'une Audi GT3.
« Je viens du GT4, où j'ai fait quatre ou cinq saisons. L'année dernière était ma première année en GT3, donc maintenant je suis déjà dans le WEC et disons que c'est une progression rapide », a déclaré Bastard à fiawec.com. « C'est mon rêve d’enfance et c'était mon objectif. Je suis vraiment très heureux d'être ici et de pouvoir faire une saison complète en WEC, qui est certainement le sommet de l'endurance. »
Bastard n'a pas voulu se prêter au petit jeu des pronostics quant à ses objectifs précis pour cette première saison en WEC, mais il a néanmoins déclaré que « vraiment, mon objectif pour la saison est évidemment d'apprendre autant que possible parce que tout est nouveau et qu'il s'agit d'une nouvelle voiture. Nous roulons avec des Hypercars, donc nous devons gérer le trafic, ce qui est assez difficile pour être honnête. »
La seule saison de compétition en GT3 de Bastard en 2023 lui a permis d'acquérir un bon rythme, mais certains pilotes s'habituent au défi du freinage ABS. « Je ne sais pas si c'est un avantage, car certains pilotes professionnels s'y habituent très vite », poursuit-il. « Mais la plupart des pilotes de la catégorie argent viennent du GT3, donc je pense que ce n'est pas vraiment un avantage. Il est beaucoup plus facile de passer de l'absence d'ABS à l'ABS que l'inverse. Tout le monde sera rapidement sur un même pied d'égalité ».
L'un des aspects de sa première saison en WEC que Bastard apprécie est la formation d'un solide partenariat avec l'as danois Marco Sorensen.
« C'est une nouvelle relation, disons, nous nous découvrons mutuellement et nous découvrons comment nous aimons travailler », précise Bastard. « C'est cool et fou de piloter avec quelqu'un qui a gagné autant de championnats, surtout au Mans. J'apprends de lui tout le temps en termes de rythme, de réglages et de sensations car l'Aston Martin est vraiment différente de ce à quoi j'étais habitué avec l'Audi. Il a beaucoup d'expérience, alors nous verrons ce que nous pouvons faire ensemble, mais le début que nous avons eu en tant que trio avec Clément (Mateu) a été très bon. »
