6 Heures de Shanghai : Ce qu'ils ont dit...
Cette avant-dernière manche du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC) 2015 a une nouvelle fois donné lieu à de belles empoignades. Il y a eu beaucoup d'action, ce fut une course rapide, mais après les duels vient l'analyse. Voici quelques paroles de certains des principaux protagonistes de ces captivantes 6 Heures de Shanghai.
Brendon Hartley (Porsche 919 Hybrid n°17)
"C'était un premier tour intéressant et la question était de savoir combien d'énergie supplémentaire nous allions utiliser, mais j'en avais beaucoup à la fin de ce tour, où il y a d'ailleurs eu quelques contacts. A part cela, ce fut finalement une course plutôt tranquille au fil des relais, mais les conditions sont devenues plus piégeuses à la fin de la seconde neutralisation, lorsqu'il s'est remis à pleuvoir. A ce moment, c'était limite. Chacun de nous trois a pris les bonnes décisions, est resté sur la piste et a pris soin de la voiture. C'est super de faire partie de cette équipe et de décrocher le titre mondial des constructeurs."
Mark Webber (Porsche 919 Hybrid n°17)
"J'ai déjà été impliqué dans de gros projets mais là, c'est une réussite incroyable. Arriver à un tel niveau de compétition et conquérir ces résultats est très difficile, tout comme le fait de produire ce type de voitures et de performances semaine après semaine. Dès le départ, les gens de Weissach et ceux impliqués dans ce projet ont une parfaite interprétation du règlement et nous avons gardé cette ligne de conduite. C'est énorme pour Porsche, remarquable pour la marque, et pour nous autres pilotes, c'est fantastique."
Marc Lieb (Porsche 919 Hybrid n°18)
"C'est dommage d'avoir effectué un tête-à-queue au virage 7, mais j'ai vraiment eu de la chance de ne pas être heurté par d'autres voitures. Le problème a été qu'ensuite, je n'ai pas pu redémarrer la voiture et c'était difficile. J'étais vraiment tout près de Brendon (Hartley) au départ et j'ai été touché par André (Lotterer) mais nous en avons discuté après-coup, tout est clair entre nous et il n'y a pas à s'inquiéter de quoi que ce soit. Ca a failli être terminé mais la voiture de sécurité nous a bien aidés et ensuite, il s'agissait de revenir dans la course et de regagner des positions. Mes équipiers ont eux aussi fait un travail fantastique et finalement, la deuxième place est un beau résultat."
Marcel Fässler (Audi R18 e-tron quattro n°7)
"Ce fut plutôt difficile de faire le bon choix de pneus. Au moment où nous avons monté les slicks je n'étais pas tout à fait sûr de la pertinence de ce choix mais au final, les temps au tour nous ont immédiatement démontré que c'était bon et il a fallu attaquer aussi fort que possible, en prenant aussi beaucoup de risques. Je voudrais présenter mes excuses à Porsche Team Manthey et à Patrick Pilet car je l'ai touché alors que ce n'était pas du tout intentionnel. Fort heureusement, la voiture était bien et nous avons essayé d'en tirer le meilleur. Le championnat n'est pas encore complètement perdu, nous avons encore une chance."
Mathias Beche (Rebellion R-One n°12)
"Nous attaquons toujours très fort et nous tirons le maximum de notre package. C'était vraiment difficile pour nous mais au final, nous sommes contents. En fin de course, j'ai commis une erreur, ce qui n'est pas dans mes habitudes et je voudrais m'excuser auprès de toute l'équipe, je me sentais vraiment mal car c'est la première fois que je tape un rail de sécurité. Les gars ont fait un superbe travail de réparation et je voudrais les remercier, car c'est grâce à eux que nous avons gagné."
Tom Dillmann (Alpine A450b-Nissan n°36)
"J'ai fait vendredi mes premiers tours au volant d'une LMP et se retrouver sur la plus haute marche du podium est extraordinaire. Je veux remercier l'équipe, qui m'a facilité la transition, car j'ai pu rapidement gagner en vitesse. Mes équipiers m'ont eux aussi beaucoup aidé pour ma première course en LMP2. C'est génial de gagner avec Alpine, quand on connaît cette grande histoire française."
Richard Lietz (Porsche 911 RSR n°91)
"Après les qualifications, nous espérions soit de la pluie, soit des températures très chaudes, car nous savions que ces conditions pouvaient empêcher les Ferrari de profiter de leurs gommes tendres. Finalement, ce fut la pluie et nous étions bien avec les pneus pluie. A partir du moment où il a fallu remettre les slicks, nous nous sommes un peu plus battus, mais la pluie nous a bien aidés aujourd'hui. L'équipe a fait du beau travail, nous n'avons fait aucune erreur, donc nous sommes vraiment contents."
François Perrodo (Ferrari 458 Italia n°83)
"Nous sommes très heureux, forcément. La piste séchait lorsque je suis monté dans la voiture mais c'était encore un peu gras. Si je sortais de la trajectoire, ce pouvait devenir vite compliqué alors il a fallu être très souple sur l'accélération. Ca n'a pas été facile car je ne suis pas un professionnel et j'ai très rarement roulé dans ces conditions. J'avais une marge confortable que j'ai essayé de maintenir. Nous avons connu un peu de malchance lors des courses précédentes car certaines choses sont allées de travers. Mais nous savions que nous avions le bon rythme pour la victoire. Nous y sommes parvenus aujourd'hui, et c'est un superbe sentiment."