Mick Schumacher : “Je ressens vraiment l'ambition et l’amour d’Alpine pour Le Mans”

Selon ses propres mots, Mick Schumacher est encore en train de trouver ses marques dans le Championnat du monde d'endurance FIA WEC qu’il a rejoint cette saison, dans le cadre du programme Hypercar d’Alpine. “Parfois, ça me fait bizarre d’avoir un toit au-dessus de ma tête”, admet à fiawec.com l’Allemand de 25 ans, ce qui n’a rien d’étonnant venant d’un pilote pour qui les monoplaces ont occupé une place prépondérante dans sa carrière comme dans sa vie. “Évidemment, c’est un peu différent dans bien des aspects, mais il y a beaucoup d'éléments que je pourrais transposer à la Formule 1”, ajoute le pilote de réserve de l’écurie Mercedes-AMG Petronas F1.

L’état d’esprit de Mick, ainsi que sa vitesse, depuis son premier jour à Alpine ont été loués par Bruno Famin. Le vice-président en charge de la compétition du constructeur français s’est dit impressionné par la manière avec laquelle son pilote s’est adapté aux spécificités du WEC. “Je n’ai jamais rechigné à m’adapter et je pense avoir adopté cette attitude dans d’autres aspects de ma vie. Je connais mon objectif en participant au WEC. Mon état d’esprit est clair et je suis certain de ce que je veux faire: piloter une voiture le plus rapidement possible, tout le temps et n’importe quand, et quelle que soit la voiture que je conduis.”

Cette saison, Mick conduit la flambant neuve A424 n°36. Après seulement trois manches du FIA WEC cette saison, Alpine se classe 4e au championnat Hypercar, devant les autres constructeurs ayant rejoint la grille en 2024, BMW, Lamborghini et Isotta Fraschini. “Globalement, l’A424 est une voiture de course plutôt survireuse”, souligne Mick. “Elle aime être conduite à un point où elle sait se montrer agressive. Nous espérons être capable d’en extraire plus de rythme. C’est une excellente voiture de par sa conception, particulièrement pour certaines des courses qui vont suivre.”

“Le niveau des pilotes et des équipes est énorme

Aucune course n’est plus attendue ou importante que la 4e manche de la saison 2024 du FIA WEC, les 24 Heures du Mans (15-16 juin). De son propre aveu, la course en elle-même ne “signifiait pas grand-chose” pour Mick, mais ça, c’était avant de rejoindre la discipline. “En fait, c’est le principal sujet de conversation. Mais j’en suis à un point où je veux juste faire l’expérience du Mans par moi-même, rencontrer les fans et me forger ma propre opinion.”

33 ans après la cinquième place décrochée par Michael Schumacher, avec la Sauber Mercedes C11, l’un des noms les plus célèbres du sport automobile allemand fait son retour au Mans. Pour son premier tour d’horloge, Mick Schumacher bénéficiera certainement de l’expérience de ses coéquipiers, Matthieu Vaxiviere et Nicolas Lapierre, et de celle d’Alpine. L’équipe a signé trois succès au Mans dans la catégorie LMP2 cette dernière décennie (2016, 2018 et 2019) avec Lapierre derrière le volant du prototype à la traditionnelle livrée bleue. “Nicolas a tellement d’expérience et cela nous aide beaucoup”, ajoute Mick. “Je ressens vraiment l'ambition et l’amour d’Alpine pour Le Mans. J’ai hâte d’y être et d’y concourir avec mes coéquipiers pour réaliser une belle course. Nous nous fixons des objectifs raisonnables, car il ne faut pas susciter des attentes trop élevées. Pour être compétitif au Mans, il faut passer la ligne d’arrivée et c’est notre grand objectif.”

Avec 23 Hypercars sur la grille de départ, les 24 Heures du Mans promettent d’être l’une des plus grandes courses d’endurance de l’histoire, soulignant le nouvel âge d’or du FIA WEC incarné par la compétitivité de son plateau, ce qui n’a pas échappé à Mick Schumacher. “Ce n’est que ma première année, mais de tout ce que j’ai pu constater jusqu’à maintenant du WEC, c’est que le niveau des pilotes et des équipes est énorme. C’est génial de faire partie de ce championnat. En tant que pilote, je souhaite participer aux meilleurs championnats, et le WEC se classe sûrement dans cette catégorie.”