Nouveau doublé Porsche à Fuji
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Nouveau doublé Porsche à Fuji

 

A l'issue de la sixième manche du Championnat du Monde d'Endurance FIA (WEC), Porsche fête un nouveau doublé après une course mouvementée et riche en émotions, disputée sur la piste humide du Fuji Speedway.

Au volant de la Porsche 919 Hybrid n°17, Brendon Hartley, Mark Webber et Timo Bernhard remportent une troisième victoire consécutive qui fait d'eux les nouveaux leaders du classement des pilotes. Ce succès est venu en toute fin de course, lorsqu'une décision de Porsche a permis à Timo Bernhard de prendre la tête, afin d'obtenir à nouveau le maximum de points. C'est ainsi que Neel Jani (919 Hybrid n°18) a ouvert le passage à la n°17. Grâce à ce geste, l'équipage de cette dernière prend pour un point la tête du Championnat du Monde des Pilotes.

Aux mains de Romain Dumas, la Porsche 919 Hybrid n°18 s'impose en tête après que la voiture de sécurité ait lancé les 6 Heures de Fuji, avant de rester en piste pendant les 16 premiers tours pour évaluer des conditions de piste très difficiles.

Dumas ouvre la voie à ses équipiers Marc Lieb et Neel Jani, qui par la suite contrôlent la course, avec une minute d'avance à l'entame de la dernière heure. Cet écart se réduit de manière conséquente lorsque Jani est pénalisé pour avoir amélioré un secteur sous drapeau jaune. Le drive-through qui s'ensuit, puis l'allure plus réduite du Suisse permettent à Bernhard de passer à juste huit minutes du drapeau à damier.

52000 fans ont suivi avec passion ce week-end des 6 Heures de Fuji, avec énormément d'action en piste dans toutes les catégories. L'une des passes d'armes les plus mémorables se déroule pendant la deuxième heure de course entre Mark Webber et Marcel Fässler, en lutte pour la deuxième place. Ils ont enthousiasmé les spectateurs en échangeant leurs positions à de nombreuses reprises.

L'Audi n°7 perd toute chance de rivaliser avec les Porsche lorsqu'elle tente à mi-course le pari des pneus slicks sur une piste s'asséchant. Cette stratégie échoue, et l'arrêt au stand inopiné qu'elle provoque pour passer en pneus Michelin Hybrid la relègue derrière la seconde R18 e-tron quattro (n°8).

Mais Benoît Tréluyer ne se décourage pas, et signe une belle série de tour rapides lors du dernier relais, au moment où la piste est la plus sèche. Malgré une touchette avec la Porsche Abu Dhabi-Proton n°88, le Français réussit à décrocher son sixième podium en six courses.

Tout comme Porsche, Audi a fait passer la n°7 devant la n°8 en rappelant Loïc Duval au stand en fin de course. Malgré son incident avec la n°88, la n°7 est toujours en mesure de briguer le titre. Une situation analogue s'était produite en août dernier au Nürburgring, lorsque ce type de décision avait également été pris pour préserver les chances du trio Fässler/Lotterer/Tréluyer au championnat pilotes.

Toyota connaît encore une fois une course difficile après que la TS040 n°2 de Mike Conway/Alex Wurz/Stéphane Sarrazin ait été retardée par un problème de refroidissement, survenu à la suite d'un contact avec une LMGTE Am. En début de course, Wurz a également été impliqué dans un accrochage avec Dumas : les deux voitures étaient parties en tête-à-queue, mais avaient pu repartir sans autre dommage.

La Toyota TS040 Hybrid n°2 termine finalement sixième derrière la n°1 de Davidson/Buemi/Nakajima, elle-même retardée par une pénalité subie par Davidson pour avoir coupé la ligne d'entrée au stand pendant la deuxième heure.

Deuxième victoire consécutive de G-Drive Racing en LMP2

La Ligier G-Drive Racing n°26 remporte son deuxième succès de rang, avec une bataille à la fois litigieuse et passionnante avec l'Oreca-Nissan de KCMG, qui arrivait au Japon en tant que leader provisoire de la catégorie avec treize points d'avance.

C'est dans la dernière heure que se joue le sort de la catégorie LMP2, après une bataille titanesque entre G-Drive Racing et KCMG.

Julien Canal, Sam Bird et Roman Rusinov remportent finalement la victoire après une collision avec KCMG, son rival pour le titre, dans la dernière demi-heure.

Le pilote KCMG Richard Bradley passe tout d'abord Roman Rusinov pour la tête de la catégorie mais le Russe oppose une riposte musclée. Les deux voitures se touchent à plusieurs reprises, ce qui vaut finalement à l'Oreca KCMG des dégâts à l'arrière de sa carrosserie.

Une fois de retour en piste, Bradley, qui a pour équipiers Nick Tandy et Matt Howson, se retrouve à la lutte avec l'autre Ligier G-Drive Racing, pilotée par le Colombien Gustavo Yacaman (n°28). La bagarre pour la troisième marche du podium s'achève sur plusieurs contacts : Bradley est poussé vers le mur et contraint à l'abandon.

Par la suite, la manière dont Richard Bradley a défendu sa position lui a valu une réprimande des commissaires. Ceux-ci ont pris cette décision après avoir observé les images vidéo et les relevés télémétriques. Gustavo Yacaman n'a pas été tenu responsable de cet incident et, après avoir donc terminé troisième, a pu fêter son cinquième podium 2015 en compagnie de ses équipiers Pipo Derani et Ricardo Gonzalez.

La deuxième place de la catégorie LMP2 revient à Signatech Alpine et à son Alpine A450b Nissan, pilotée par Paul-Loup Chatin, Vincent Capillaire et Nelson Panciatici. Chatin a mené en début de course, bénéficiant d'une bonne visibilité au volant de cette Alpine à carrosserie ouverte, pour ce qui est à ce jour la meilleure course de l'équipe française.

La prochaine manche WEC 2015 aura lieu le 1er novembre à Shanghai.

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