Bahreïn en son royaume
Le 29 septembre prochain le Championnat du Monde d’Endurance de la FIA fera escale à Bahreïn, archipel de 33 îles situé dans le Golfe persique. En Arabe, al Bahrayn signifie d’ailleurs « les deux mers ». Tirant une grande partie de ses revenus de l’exploitation du pétrole, découvert en 1932, l’émirat devenu royaume ne cesse de diversifier son économie, anticipant la raréfaction de l’or noir.
Indépendant depuis 1971, ce royaume voit ses origines remonter à l’âge de Bronze puisque la civilisation de Dilmun, qui a prospéré de 3 200 à 300 avant Jésus Christ grâce au commerce du cuivre d’Oman, en avait fait son territoire. Le Qalat al Bahrain, un fort datant de cette période, fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO, tout comme la route des perles.
En effet, les perles de Bahreïn ont une couleur et un lustre unique grâce aux sources d’eau douce, dont certaines jaillissent dans le Golfe persique, se mêlant à l’eau salée et créant un habitat naturel idéal pour les huîtres perlières. C’est grâce au commerce de ces perles que Bahreïn a d’abord prospéré avant la découverte du pétrole.
Cette terre désertique, soumise à de puissants vents de sables, s’est enrichie surtout avec l’exploitation de l’or noir, avec à la clé un indice de développement humain très élevé pour les 1,2 millions d’habitants, dont moins de la moitié a la nationalité bahreïnie. Ces habitants vivent sur un territoire de 765 km², et encore, une surface non négligeable a été prise sur la mer, les eaux autour des îles étant peu profondes. Avec une densité de 1 646 habitants au km², Barheïn se situe au quatrième rang mondial, seulement battu par des Etats-cités.
La population bénéficie d’hivers doux, mais doit supporter des étés chauds et humides, mais surtout des tempêtes de sable, qui ont déjà perturbé des séances d’essais réalisées sur le circuit de Sakhir, au sud de Manama. La construction du circuit correspond à la volonté des autorités de diversifier l’économie, conscientes de la raréfaction à venir de la manne pétrolière.
Ainsi, les secteurs bancaires et financiers se développent très rapidement, ainsi que le tourisme grâce, notamment à des centres commerciaux ultramodernes, mais pas seulement. Outre les sites classés, Barheïn possède de nombreuses espèces d’oiseaux et attirent les passionnés d’observation ornithologique et avec des fonds marins peu profonds, les adeptes de la plongée sous-marine peuvent se régaler.
Les visiteurs pourront aussi bientôt admirer le plus long pont du monde, le Friendship Bridge (pont de l’amitié), qui reliera Barheïn et le Qatar : un projet titanesque d’une longueur de 40 kilomètres, tandis qu’un autre pont, le Pont Roi Fahd, relie le royaume à l’Arabie Saoudite. Une infrastructure que les fans de sport automobile emprunteront peut-être pour rejoindre le circuit de Sakhir où auront lieu les 6 Heures de Barheïn le 29 septembre prochain.
Cécile Bonardel